Episode 7 : attention
Les aveugles ont-ils froid aux yeux ?
Quels sont les obstacles les plus gênants ?
Comment alerter un aveugle… et ménager son petit coeur ?
Merci pour l’attention, bravo pour l’explication…
• A savoir
La ville est une jungle impitoyable. On le sait. Chaque voiture ? Un monstre prêt à bondir ! Chaque poteau, un piège sournois qui se dissimule à notre regard. Echafaudages, crottes de chien,… au secours ! N’en jetez plus…
On se calme.
Etre alerté d’un danger si on ne sait de quelle nature il est, ni d’où il vient, est une source de stress. Et uniquement de stress. Et jamais la peur n’a permis d’éviter le danger. Bien au contraire.
Pour une personne aveugle ou malvoyante, la meilleure protection contre les dangers, c’est avant tout « une bonne technique de canne » comme disent les instructeurs de locomotion. Ces instructeurs qui apprennent aux déficients visuels à se déplacer de façon autonome ou la plus autonome possible. Il apprendront par exemple :
– à marcher droit dans une rue ou rester parallèle à la circulation
– à traverser une rue et savoir que le feu est vert…
– à contourner un obstacle à l’aide de sa canne
– Etc
– à marcher droit dans une rue ou rester parallèle à la circulation
– à traverser une rue et savoir que le feu est vert…
– à contourner un obstacle à l’aide de sa canne
– Etc
(Tiens, au fait, pour traverser la rue au bon moment, comment faire ? Réponse : écouter la circulation et traverser lorsque les voitures parallèles à sa direction avancent).
La canne blanche d’une personne aveugle ou mal voyante est donc là pour détecter les obstacles. Dans la quasi totalité des cas, elle fait bien son boulot. Et prévient son utilisateur des risques éventuels…
Petite précision : si vous croisez une personne avec une canne jaune (et non blanche), ce n’est pas forcément que la personne a voulu la peindre en couleur (ce qui arrive parfois), mais c’est que son utilisateur est malvoyant. Il signale ainsi sa différence par rapport à une personne aveugle.
Rien ne sert donc de transmettre sa propre peur ou de se dire qu’à la place d’une personne aveugle ou malvoyante, on ne saurait pas comment faire, comment sortir de chez soi.
• Qu’est-ce que je peux faire ?
Evitez de crier.
Lorsqu’il vous semble opportun d’intervenir, précisez la nature de l’obstacle et essayez d’indiquer où il se situe : « Il y a un échafaudage à cinq mètres environ devant vous »
Les indications du type « là-bas » ou « par là » suivies d’un geste montrant la direction en question sont peu utiles. Ces indications de direction n’ont en effet souvent aucun sens pour une personne aveugle ou malvoyante car elles reposent sur des regards ou des gestes.
Et pendant que nous y sommes … voici quelques pièges et obstacles qui font mal, car difficiles à détecter avec une canne. Merci de permettre de les éviter :
– les « casquettes » qui surplombent les feux tricolores, sournoisement placées au niveau du visage
– les échafaudages en plein milieu du trottoir
– les panneaux de signalisation ou toute pancarte accrochée en hauteur sans support au sol
– les remorques ou les plates-formes de camion stationnant sur un trottoir ou garé devant un passage piéton (la canne passe sous la remorque et ne permet pas de détecter le camion)
– les rétroviseurs situés à hauteur de visage … Pour les autres rétroviseurs, le risque concerne autant les personnes aveugles que le propriétaire de la voiture qui verra son rétro replié (dans le meilleur des cas…)
• Aller plus loin
Les instructeurs de locomotion enseignent également la manière de guider une personne aveugle ou malvoyante.
Petite précision : si vous croisez une personne avec une canne jaune (et non blanche), ce n’est pas forcément que la personne a voulu la peindre en couleur (ce qui arrive parfois), mais c’est que son utilisateur est malvoyant. Il signale ainsi sa différence par rapport à une personne aveugle.
Rien ne sert donc de transmettre sa propre peur ou de se dire qu’à la place d’une personne aveugle ou malvoyante, on ne saurait pas comment faire, comment sortir de chez soi.
• Qu’est-ce que je peux faire ?
Evitez de crier.
Lorsqu’il vous semble opportun d’intervenir, précisez la nature de l’obstacle et essayez d’indiquer où il se situe : « Il y a un échafaudage à cinq mètres environ devant vous »
Les indications du type « là-bas » ou « par là » suivies d’un geste montrant la direction en question sont peu utiles. Ces indications de direction n’ont en effet souvent aucun sens pour une personne aveugle ou malvoyante car elles reposent sur des regards ou des gestes.
Et pendant que nous y sommes … voici quelques pièges et obstacles qui font mal, car difficiles à détecter avec une canne. Merci de permettre de les éviter :
– les « casquettes » qui surplombent les feux tricolores, sournoisement placées au niveau du visage
– les échafaudages en plein milieu du trottoir
– les panneaux de signalisation ou toute pancarte accrochée en hauteur sans support au sol
– les remorques ou les plates-formes de camion stationnant sur un trottoir ou garé devant un passage piéton (la canne passe sous la remorque et ne permet pas de détecter le camion)
– les rétroviseurs situés à hauteur de visage … Pour les autres rétroviseurs, le risque concerne autant les personnes aveugles que le propriétaire de la voiture qui verra son rétro replié (dans le meilleur des cas…)
• Aller plus loin
Les instructeurs de locomotion enseignent également la manière de guider une personne aveugle ou malvoyante.
Cette vidéo, réalisée par Grégoire Guillot, Joël Olekhnovitch et Jacques-Olivier Souttre permet de découvrir en quelques minutes les quelques règles simples de guidage. Merci à l’équipe de Techniques de Guide pour la mise à disposition de cette vidéo !